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«Maintenons notre capacité à dialoguer»

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Editorial

Chères lectrices et chers lecteurs,

La période de Noël marque un temps d’arrêt. L’année touche à sa fin. C’est le
moment de revenir sur les expériences et les événements des derniers mois. Et aussi de regarder vers l’avenir pour la nouvelle année: qu’attendons-nous de nous? Qu’est-ce qu’on espère? Et peut-être aussi: de quoi avons-nous peur?

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Les derniers mois ont été pour moi incroyablement intéressants et instructifs. La Suisse entretient des contacts directs avec presque tous les pays du monde et est engagée dans de nombreuses organisations internationales. En tant que Conseiller fédéral et chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), j’ai donc eu l’occasion d’avoir de nombreux entretiens politiques qui ont permis de mettre en valeur ce que nous avons en Suisse. En d’autres mots, on pourrait dire que ces rencontres m’ont permis de répondre à la question de savoir où se trouve ma patrie et qu’est-ce qui la caractérise.

Il est très important que nous puissions maintenir notre capacité de dialoguer dans notre pays. Parce que ce dialogue met en valeur ce qui nous unit: le respect de son prochain, le droit d’avoir sa propre opinion, la capacité de parvenir à un consensus, la possibilité de contribuer à façonner notre avenir – et enfin et surtout la fierté d’être membre de cette société.

Je ressens également ces valeurs lorsque je suis en Suisse. Parce que le contact étroit du responsable de la politique étrangère avec les citoyennes et les citoyens de son pays est essentiel. Notamment pour que cette politique soit bien comprise et bien ancrée en Suisse. Ce n’est qu’ainsi que la Suisse pourra faire valoir ses valeurs dans le monde et protéger ses intérêts.

Cette année, je me souviens en particulier de ma présence à la journée de la Communion d’Eglises protestantes en Europe (CEPE). Ce fut un moment à part à la cathédrale de Bâle. La CEPE et le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens ont convenu d’entamer un dialogue officiel sur l’Eglise et la communion ecclésiale. Il s’agit d’une étape importante dans la discussion de questions qui sont importantes pour nos vies et notre société.

Profitons de la saison de Noël pour faire une pause, pour réfléchir sur ce qui est important pour nous. Et pour avoir des conversations avec nos parents et amis. Des conversations que nous ne prenons pas le temps d’avoir au cours de l’année, pris que nous sommes par le tourbillon du quotidien.

Ignazio Cassis, Conseiller fédéral

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