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Edito: La peur est mauvaise conseillère

Il y a peu, quand tout allait encore bien, beaucoup pensaient : «L’argent est le moindre de mes soucis». Mais la crise nous est tombée dessus comme une tempête de grêle sur un massif de rosiers. Ceux à qui elle a profité sont une petite minorité. Une majorité d’entre nous se sentent les victimes aujourd’hui.

Il y a peu, quand tout allait encore bien, beaucoup pensaient : «L’argent est le moindre de mes soucis». Mais la crise nous est tombée dessus comme une tempête de grêle sur un massif de rosiers. Ceux à qui elle a profité sont une petite minorité. Une majorité d’entre nous se sentent les victimes aujourd’hui.

Et c’est bien compréhensible : lorsque des gens perdent leur emploi du jour au lendemain, après des années où ils se sont donnés corps et âme à leur entreprise, naît un sentiment d’impuissance et de peur. Ce sentiment s’accentue lorsqu’on voit des entreprises jadis flamboyantes au bord du gouffre financier. Des choses qui paraissaient solides vacillent de façon inattendue.

La morosité du marché de l’emploi devrait durer jusqu’à fin 2010. En effet, même si l’économie connaît une embellie, un certain temps est nécessaire avant que les entreprises renforcent à nouveau leurs effectifs. Certes, même en période de crise, il y a des places vacantes. Mais pour un même poste, toujours plus de personnes se pressent au portillon. Dans ce contexte, il faut s’efforcer de ne pas baisser les bras et de poursuivre sa recherche d’emploi. Il ne sera pas possible, dans l’immédiat, à chacun d’en trouver un. Reste un réconfort : chaque crise est suivie d’une embellie. Effectuer, pour une période limitée, un travail pour lequel on est surqualifié ou travailler à des conditions inférieures à celles que l’on a connues sont autant d’expériences qui peuvent être utiles ultérieurement.

Il est bon d’avoir un tissu social solide et des aides de l’Etat pour compenser la perte de revenu et surmonter le chômage. L’assurance chômage met à disposition une palette d’aides qui donnent une véritable chance de se réinsérer dans le milieu professionnel.

En période difficile, la peur est mauvaise conseillère. Elle masque les aspects positifs. C’est pourquoi, je vous exhorte à ne pas succomber à la déprime des pessimistes, mais à considérer les événements à venir comme des opportunités personnelles à saisir.

Serge Gaillard,
Chef de la Direction du travail, Secrétaire d’Etat à l’Economie

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