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Une espérance pour les sportifs

© DR - marionbrodeau.wordpress.com - DR
Ils sont nombreux à viser les exploits sportifs tout en priorisant leur foi. Qu’ils soient célèbres ou moins connus, ils gardent la paix, même dans les pires épreuves. Trois athlètes ont vu leur vie changée du tout au tout. Portraits.

Une identité renouvelée

Vice-championne de Suisse de nage du 10km en eau libre en 2015, Charlotte Meniere Vaucher était perfectionniste, obsédée par l’objectif de l’or olympique. Elle ne se considérait que comme «née pour le haut niveau» et son identité résidait dans le rêve du sport professionnel. Elle ignorait les multiples petites blessures: «Une journée de repos n’était même pas envisageable.»

Quatrième des championnats de France en 2016, elle a pris part à dix-sept compétitions en deux mois en 2015 et recherchait des conditions d’entraînement difficiles. Mais son corps a lâché: «Un jour, mon corps a craqué et je ne l’ai pas accepté. J’ai fait un burn-out sportif, je ne pouvais plus aligner deux longueurs de bassin, je ne faisais que dormir. J’en voulais tellement à mon corps! Je l’ai détesté, insulté.»

Clouée par la maladie de Lyme, Charlotte a mis le même acharnement dans sa pratique alimentaire que dans le sport, tombant dans l’anorexie mentale: elle avait faim mais privait son corps de nourriture, ne s’acceptant pas. Jusqu’à ce qu’elle trouve un flyer avec des textes bibliques le train, qui parlait justement du mal-être qu’elle traversait: «A la suite de cette lecture, j’ai entendu Dieu me dire: “Charlotte, je t’ai sauvée et je t’ai guérie.” J’ai explosé de joie. Quel cadeau immense, Dieu existe et il m’a sauvée!»

La jeune femme explique que Dieu lui a fait comprendre qu’elle devait contacter une clinique pour se faire soigner. C’est avec une Bible qu’elle a rejoint l’établissement, où un personnel dévoué et sa foi l’ont aidée: «Dans l’anorexie mentale, ce n’est jamais la nourriture le problème. C’est plus profond et cela touche souvent à des questions identitaires. Ainsi, lorsque j’ai rencontré Jésus-Christ, j’ai trouvé mon identité et j’ai pris conscience que j’avais de la valeur.»

Et en seulement trois mois et demi, Charlotte était complètement rétablie: «Dieu m’a miraculeusement guérie, je n’avais plus aucune séquelle, ni physique ni psychologique.»

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Gagner et perdre en un jour

Quête spirituelle et défis de santé ont ponctué le parcours de Marion Brodeau. Cette ancienne snowboardeuse française a dû se contenter de la neige, car une malformation cardiaque la tenait éloignée de sa grande passion, l’athlétisme. Dans le sport et la nature, elle a trouvé le moyen «d’échapper aux choses terribles» qu’elle vivait chez elle, avec la maladie de son père.

Le décès de ce dernier, survenu le même jour où elle est devenue championne de France junior de snowboard freestyle à peine deux ans après ses débuts, l’a profondément meurtrie: «Ce titre m’a ouvert les portes des sponsors et des compétitions internationales. En apparence, tout allait bien: je réussissais dans le sport et les études universitaires, j’avais beaucoup d’amis, mais le chagrin était profond. Je me sentais désespérément seule.»

Après avoir arrêté le snowboard, déçue par ce milieu, Marion est allée à la rencontre d’autres croyances à travers le monde pendant deux ans: «J’ai rencontré Jésus lors d’un culte en Suède alors que j’avais vingt-cinq ans. Pour la première fois de ma vie, je me suis sentie aimée. Il y a eu cette conviction très forte qui ne m’a jamais quittée depuis: je ne suis plus seule et je ne l’ai jamais été.»

Depuis, elle a repris l’athlétisme en compétition et a décroché les titres de championne de France vétéran de 100m et de championne de France master 2023 de pentathlon. Mais pour elle, il ne s’agit pas de dominer: «J’ai d’excellents souvenirs de compétitions où je ne suis pas montée sur le podium. Le simple fait d’être vivante, en bonne santé et d’avoir fait de mon mieux me suffit. J’aime aussi partager des sensations fortes avec les autres. Et quand des copines gagnent, ça fait aussi plaisir!»

Amputé de ses membres, il continue à nager

Pierre Rabine espère se qualifier pour les Jeux paralympiques de Paris. Ce détenteur du record de France au 50m brasse a dû subir une amputation des quatre membres à l’âge de dix-neuf ans. Il travaillait sur un chantier en 2018 quand un arc électrique de 63 000 volts a traversé son corps.

Issu d’une famille agnostique, c’est pourtant à Jésus qu’a pensé Pierre à sa sortie du coma: «Je ne peux pas forcément expliquer ce qu’il s’est passé à ce moment donné; mais ce que je sais avec certitude, c’est que Jésus-Christ m’a renouvelé et m’a pardonné.» Le jeune homme a embrassé la foi chrétienne. Plus encore, il a eu le sentiment que Dieu souhaitait qu’il se consacre à la natation et s’y est adonné dès 2019. Depuis, il a cumulé trois titres de vice-champion de France dans sa discipline. Mais qu’il se qualifie ou non, ce battant garde son calme, considérant que sa valeur n’en dépend pas. Pour lui, le plus important est sa relation avec Dieu.

Au-delà de la quête de médailles, Pierre est mu par sa foi, lui qui méditait déjà avant l’accident: «Personnellement, je croyais qu’il y avait quelqu’un là-haut sans savoir qui c’était.
Je me posais des questions sur l’origine de la vie, beaucoup de “pourquoi?” et de “comment?”. Je cherchais la paix intérieure que beaucoup cherchent et qui se trouve en Jésus-Christ.»

Quart d'heure pour l'essentiel

Article tiré du numéro Quart d’heure pour l’essentiel 2024

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