Avec Dieu pour coach et coéquipier

Debbie Flood
Sport: aviron
Nationalité: britannique
Statut: retraitée
Palmarès olympique: deux médailles d’argent
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Passionnée par le sport, Debbie Flood s’est d’abord inscrite au judo, notamment pour apprendre à se défendre, car elle allait à l’école dans un quartier difficile. Une partie des exercices d’entraînement se déroulait sur des rameurs et elle s’y entraînait durement: c’est à l’âge de seize ans qu’on lui suggère de faire de l’aviron. Elle raconte: «Je n’étais encore jamais montée sur un bateau et je n’avais aucune idée de ce qu’était réellement l’aviron. J’ai suivi un cours pour essayer. Bien que ma première semaine n’ait pas été une réussite, c’est là que tout a commencé. Deux ans plus tard, j’étais championne du monde.»
Quelques mots d’encouragement et une personne prête à lui consacrer du temps ont suffi à faire toute la différence pour elle. Après deux années d’entraînement intensif, elle passe néanmoins par une grande désillusion. «J’avais l’intention d’aller aux Jeux Olympiques à Sydney dans la catégorie skiff, et je n’avais qu’une épreuve à remporter lors des sélections. J’étais en tête durant les 1500 premiers mètres d’une course de 2000m, mais sur les 500 derniers mètres, mon adversaire m’a rattrapée et j’ai perdu la course.»
Debbie Flood n’est donc pas retenue pour participer à la compétition en Australie. Elle est dévastée. «J’ai demandé à Dieu: “Pourquoi suis-je ici? Je viens de gaspiller deux années de ma vie et dans quel but?” Je suis ensuite passée d’un moral extrêmement bas à un enthousiasme incroyable, et tout cela au cours de la même année!»
En effet, Debbie Flood décline l’invitation à venir en qualité de remplaçante aux J.O. de Sydney; à la place, elle préfère participer aux Championnats du monde des moins de vingt-trois ans. Elle y remporte la victoire! «A la fin de cette année-là, je me suis rendu compte que malgré mon échec aux sélections, j’avais tout de même passé une année vraiment incroyable.
Pour moi, la question n’était pas celle de gagner, mais plutôt de pouvoir prendre conscience que Dieu me tenait réellement entre ses mains et qu’il avait une voie toute tracée pour moi.»
Cette année-là a été une période d’apprentissage pour Debbie Flood. «J’ai fait le choix de demander à Dieu de diriger mon existence et de m’aider à développer une relation avec lui. Le fait que Jésus est présent dans ma vie a tout changé.»
Aurélien Diesse
Sport: judo
Nationalité: français
Statut: en activité
Palmarès olympique: en lice pour les Jeux de Paris
Triple champion de France et vice-champion du monde, le judoka Aurélien Diesse a connu de nombreuses blessures au cours de sa carrière professionnelle. Ces épreuves difficiles ont renforcé sa foi. «Le judo est un sport de combat où on sollicite beaucoup les articulations. Malheureusement, ma pratique m’a causé plusieurs blessures», déplore celui qui s’est déjà fait opérer quatre fois des épaules, des coudes et des genoux. «Dans ces périodes de convalescence, c’est la foi qui m’a aidé à garder espoir et motivation, à développer une forme de résilience. D’une certaine manière, les blessures m’ont permis de me rapprocher encore un peu plus de mon Créateur, de me tourner davantage vers Dieu.»
Né d’une mère protestante et d’un père catholique, Aurélien Diesse a baigné dans la foi chrétienne. Des rencontres entre chrétiens pour prier et chanter ensemble ont particulièrement nourri sa spiritualité.
En 2016, à peine remis d’une rupture d’un ligament du genou droit, il décide malgré tout de participer aux championnats d’Europe juniors. «Sur la route pour aller à la compétition, j’ai commencé à écouter des chants chrétiens. J’étais tellement reconnaissant, je ne cessais de dire merci à Dieu. J’étais rempli de gratitude et de joie. J’étais là, aux championnats d’Europe, alors que personne n’y croyait, ni les médecins, ni même mon corps!» Aurélien Diesse remporte alors la médaille de bronze. «J’ai eu d’autres médailles plus prestigieuses par la suite, mais cette journée-là reste l’un de mes meilleurs souvenirs en tant qu’athlète et en tant qu’homme. Je me sentais accompagné par Dieu tout au long de cette journée. Je ressentais sa présence, comme une chaleur en moi. C’était une expérience formidable.»
Ces périodes d’épreuves, de blessures et de convalescence sont autant d’occasions pour Aurélien Diesse de remercier Dieu pour ce qu’il prend d’ordinaire pour acquis. «Je suis reconnaissant de pouvoir être en bonne santé, de vivre de ma passion, de voyager et de représenter mon pays lors de compétitions. Cela me rend vraiment heureux.»
Allyson Felix
Sport: sprint
Nationalité: américaine
Statut: retraitée
Palmarès olympique: sept médailles d’or, trois d’argent et une de bronze
Surnommée «Chicken legs» pour la finesse de ses jambes dans le milieu «musclé» du sprint, Allyson Felix est considérée comme l’une des meilleures sprinteuses de tous les temps, tant pour son incroyable palmarès – onze médailles olympiques dont sept en or et quatorze victoires aux Mondiaux d’athlétisme – que pour l’élégance de sa foulée. Cette fille de pasteur n’a pas vingt ans lorsqu’elle devient championne du monde du 200m, un an à peine après avoir décroché la médaille d’argent aux Jeux d’Athènes de 2004.
Sa carrière de championne est lancée et si les succès s’enchaînent, la piste d’athlétisme est aussi le théâtre de terribles désillusions, comme sa blessure en finale du 200m lors des championnats du monde en 2013.
Dans la victoire comme dans l’échec, Allyson Felix s’en remet à Dieu. «Ma foi est sans aucun doute l’élément le plus important de ma vie. J’essaie de ne pas me focaliser sur la pression qui m’entoure.» Elle affectionne particulièrement un passage biblique qui se trouve dans Philippiens 4, 6-7: «Ne vous inquiétez de rien, mais en toute circonstance demandez à Dieu dans la prière ce dont vous avez besoin, et faites-le avec un cœur reconnaissant. Et la paix de Dieu, qui dépasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées unis avec Jésus Christ.»
Ce texte encourage la championne au quotidien, dans la gestion de son stress pendant les compétitions et face aux difficultés de la vie. «Ma foi calme mon cœur. J’essaie de rester immergée dans la Bible et je prie beaucoup, je discute avec Dieu. Il me donne force et sagesse.»
Souhaitant manifester «le caractère du Christ» dans son comportement, Allyson Felix milite pour les droits des athlètes post-maternité depuis sa grossesse en 2018 et prône une rémunération plus juste de la part des sponsors. Malgré le défi d’avoir un enfant en cours de carrière sportive (pression du milieu, stress, etc.), la sprinteuse a décidé de donner la vie.
Une audace récompensée! En effet, dix mois seulement après la naissance de sa fille, Allyson Felix remporte une nouvelle médaille d’or aux Mondiaux de Doha de 2019. En 2021, à trente-cinq ans, elle décroche même deux médailles aux Jeux Olympiques de Tokyo, dont l’or aux 4x400m. Elle voit ses capacités sportives et la paix que Dieu lui donne pour surmonter les épreuves comme un «cadeau incroyable», une «bénédiction de Dieu».
