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Aux J.O. pour Jésus

© Lionel Vadam / Instagram - Loïc Dimitri Samen Facebook
Ces athlètes ont trois points communs: français, chrétiens et en lice pour les J.O. Récits issus du nouveau testament «Plus précieux que l'or» (éd. Alliance Biblique Française)

Fanny Peltier

Sport: sprint
Nationalité: française
Statut: en activité
Palmarès olympique: en lice pour les Jeux de Paris

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«Sur la piste d’athlétisme, on est vraiment face à soi-même. Dans la course, on n’a aucun autre outil que notre propre corps. Cela signifie que si on n’est pas en forme, c’est directement visible. Pour le sprint, tout doit être ajusté», assure Fanny Peltier. «Tous les aspects de notre vie doivent être en règle pour qu’on puisse se surpasser. Ce qui va faire la différence en compétition, c’est tout ce qu’on a construit autour.»

La jeune femme court notamment en équipe de France avec le relais 4x400m mixte. La discipline est récente: «Aux Jeux Olympiques, hommes et femmes sont séparés. Là, c’est beau d’avoir une épreuve où on se dépasse ensemble.»

La symbolique fait sens pour celle qui a des convictions fortes.
Elevée dans une famille chrétienne, Fanny suit des cours de catéchisme, se rend régulièrement à la messe et devient même enfant de chœur. Après le lycée, la jeune femme s’interroge sur sa relation avec Dieu et décide de continuer le chemin avec lui, pour elle-même et non plus pour faire plaisir à ses parents.

Amenée régulièrement à voyager pour les compétitions, Fanny s’entraîne la moitié de l’année aux Etats-Unis et l’autre moitié en France. Ces séjours américains ont ravivé sa foi: «Quand tu entres dans une église là-bas, on t’accueille d’une façon qui te fait sentir que tu n’es pas étrangère. On s’y sent bien. J’ai pleuré tellement c’était émouvant. Ma foi a été affermie pendant cette période.»

Les terribles épreuves que subit la jeune sprinteuse – les violences physiques de son ex-compagnon – sont paradoxalement une occasion pour elle de se rapprocher de Dieu. «Ma foi a été décuplée parce que je me suis beaucoup tournée vers Dieu durant cette période. Cela m’a aidée à sortir de cette relation toxique.» La sprinteuse se sentait seule et incomprise: «J’avais l’impression d’être au fond du trou. La seule lumière que j’ai trouvée était en Dieu. Avec lui, je ne me sentais pas jugée. Il était le soutien qui m’a fait tenir pendant toutes ces difficultés.»

Fanny a trouvé la paix. «Ça a été ma force, quelque chose de libérateur.»

Loïc Dimitri Samen

Sport: lutte
Nationalité: français
Statut: en activité
Palmarès olympique: en lice pour les Jeux de Paris

«Ce n’est que de l’apparence. Le jugement des autres ne m’effleure pas.» Les moqueries sur son infirmité l’ont rendu plus fort. Né au Cameroun avec une malformation des pieds, Loïc Dimitri Samen a déménagé en Espagne, puis en France lorsqu’il était enfant pour y subir sept opérations. «Je suis issu d’une famille croyante où on m’a appris à être reconnaissant envers Dieu. J’ai pu me faire opérer, changer de pays, venir en France. J’ai toujours vu ce qui m’arrivait comme un cadeau et non comme une injustice.» A l’âge de douze ans, alors qu’il pratique la natation, un sport qui n’est pas traumatisant pour ses pieds, un entraîneur l’encourage à tester la lutte. «Il me provoquait un peu en me disant que si je venais, je ne ferais pas long feu contre les autres. J’avais un caractère fort. C’est ce qui m’a donné envie de me tester et c’est comme ça que j’ai découvert la lutte.» Très vite, il atteint un haut niveau chez les jeunes, ce qui lui ouvre les portes de l’équipe de France.

Loïc canalise progressivement l’orgueil de ses débuts. «Avec les sports de combat, on prend conscience qu’on n’est jamais le plus fort. Il y a toujours meilleur que soi. On apprend l’humilité, la patience, la persévérance, le dépassement de soi. Toutes ces valeurs qui contribuent à nous remettre à notre place. Le sport de haut niveau conduit aussi à faire beaucoup d’introspection. Et en tant que croyant, ces introspections je les mène aussi avec Dieu.»

Le double champion de France de lutte gréco-romaine essaie régulièrement de passer «un moment à part avec Dieu», pour prier et se recueillir, dans une église ou chez lui. «C’est important pour moi de prendre ces temps, même si parfois on peut être occupé par les compétitions ou passer par des moments de “désert”.»

Plusieurs textes du Nouveau Testament évoquent l’image du combat. Loïc relève qu’ils ont pour lui une signification particulière en raison de son expérience: «Il ne faut pas se tromper de combat. Comme chrétien, je suis appelé à porter du fruit, à être une lumière dans le monde. Je m’appuie beaucoup sur tous ces textes qui invitent à faire une différence autour de soi.» Le jeune homme a appris à remercier Dieu dans la victoire comme dans la défaite.

Quart d'heure pour l'essentiel

Article tiré du numéro Quart d’heure pour l’essentiel 2024

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