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L’existence de Jésus-Christ de Nazareth, irréfutable?

© Wikimedia Commons, Carl Heinrich Bloch, Semont sur la montagne
Alors que les chrétiens se remémorent la mort de Jésus et réaffirment leur foi dans le fait qu’Il est ressuscité, il y a une chose que le monde entier ne peut pas nier: Jésus a bel et bien existé. Le point.

«Jésus est certainement l’un des personnages les mieux authentifiés de l’Antiquité», déclare Daniel Marguerat, professeur à l’Université de Lausanne dans l’article Traces du Jésus de l’Histoire. L’état des sources documentaires. Bien mieux qu’Homère, ou même qu’Aristote. Si l’on en croit la science et la recherche universitaire, on ne peut pas douter de son existence historique. La preuve? Le délai qui s’écoule entre la période présumée pendant laquelle il aurait vécu, et la première trace écrite qui évoque son existence.

Plus réel qu’Aristote et Platon

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Prenons l’Illiade et l’Odyssée en exemple. Ces œuvres d’Homère sont très largement diffusées dans notre culture occidentale. Et pourtant, les plus anciens manuscrits complets que l’on a pu authentifier datent du 9e siècle, soit seize siècles après l’époque de leur écriture. Il en va de même pour la copie la plus ancienne de La Poétique du philosophe Aristote, qui date du 10e siècle, soit quatorze siècles après son écriture. Un tel écart de temps laisse beaucoup d’espace pour des altérations et modifications du manuscrit original. Et que sait-on de Platon? Les premières biographies de lui à disposition datent de plus de 500 ans après sa mort.

Pour Jésus, il en est tout autre. L’écart de temps entre son existence et la première mention écrite se compte en dizaine d’années, pas plus. De Flavius Josèphe dans ses Antiquités juives entre l’an 93 et l’an 94, à Tacite dans les Annales entre l’an 115 et l’an 118, les écrits authentiques de sources non-chrétiennes qui font mention de Jésus sont très proches de la période du ministère public de celui-ci, aux alentours de l’an 30.

Jésus a bel et bien existé, quoiqu’en pensent certains. C’est un consensus académique de la part des historiens. Mais si les pieds de Jésus ont bien foulé notre monde, reste maintenant à savoir ce qu’il a fait durant son temps ici-bas. Pour le coup, ce ne sont pas les historiens qui répondront à cette question.

Nous sommes en l’an 2023 après la naissance présumée de Jésus-Christ. Cet événement, et surtout sa résurrection, sont au cœur de notre calendrier universel, événements que les chrétiens disent «historiques». Mais que savons-nous aujourd’hui de ce qui s’est réellement passé?

Jésus bel et bien crucifié

Jésus de Nazareth fut condamné à mort par crucifiement, une peine inventée par les Romains et réservée aux pires des criminels. Aujourd’hui, les chercheurs sont unanimes sur la mort de Jésus. Le Journal of the American Medical Association déclare: «Il est clair que le poids des preuves indique que Jésus était mort avant même que la blessure lui ait été infligée par le soldat romain.»

La question du tombeau vide

La Bible déclare qu’au bout de trois jours, le tombeau de Jésus est retrouvé vide. Des sources comme le Toledoth Jesu, un recueil parodique juif satirique de la vie de Jésus dont les premiers fragments remontent au 6e siècle, mentionnent ce fait. Dans un article publié par Christianity Today, l’historien Paul Maier qualifiait cette mention de «preuve positive provenant d’une source hostile». Si une source admet un fait qui n’est pas en sa faveur, le fait est authentique, selon lui.

Celui-ci étant établi, une question demeure: pourquoi le tombeau était-il vide? Jésus est donc mort, c’est une certitude et des sources nous confirment aussi la disparition de son corps.
Ainsi, l’hypothèse la plus connue est que le corps de Jésus a été volé. Il est certain que Juifs et Romains n’avaient aucune raison de vouloir voler le corps de Jésus. Ils cherchaient à supprimer le christianisme, pas à le propager. Le tombeau vide, c’est le meilleur argument des disciples de Jésus.

Ces derniers, justement, avaient donc intérêt à faire disparaître ce corps. Ils sont les coupables idéaux. Toutefois, il est facile de conclure qu’ils n’ont finalement eu aucun gain dans cette disparition. Battus, persécutés, assassinés, ils vivaient dans la pauvreté et la simplicité. Leur abandon total dans leur croyance, alors même qu’ils auraient su qu’il s’agissait d’un mensonge, rend perplexe.

Argument réfuté, nous restons ainsi face à un tombeau vide, et une seule possibilité: la résurrection de Jésus-Christ de Nazareth.

Quart d'heure pour l'essentiel

Article tiré du numéro Quart d’heure pour l’essentiel Pâques 2023

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