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La première à l’avoir vu

© Istockphoto
Quand elle a rencontré Jésus, il l’a guérie de ses maux. Elle l’a suivi jusqu’à sa mort et sa résurrection! L’incroyable récit de Marie de Magdala.

En ce début de printemps, l’air est déjà doux, à Magdala. Depuis ce village au-dessus du lac de Tibériade, la vue est sublime. C’est dans ce petit coin de paradis qu’habite Marie. Et pourtant, sa vie n’avait rien d’enviable: «J’ai vécu l’enfer», raconte-t-elle. «Des ombres maléfiques rôdaient sans cesse autour de moi.» Souvent, elle sort humer l’air du large, pour oublier. Elle aime flâner sur les rives où s’affairent les pêcheurs. Mais un matin, la plage est déserte…

Tous malades!

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Les yeux pétillants, Marie continue son récit: «En remontant vers Magdala, j’ai vu des gens affluer de tous côtés, portant des malades et des estropiés.» Interloquée, elle se mêle au cortège. Elle y apprend qu’un guérisseur est de passage. Sans trop oser y croire, elle se dit: «Et si ce type pouvait me délivrer des ombres qui me tourmentent?»

De loin, Marie aperçoit le fameux guérisseur. Mais c’est décevant. Il ne fait qu’un discours. Il se dit fils de Dieu et prétend que son Père l’a envoyé annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres et la libération à ceux qui souffrent. «Encore un de ces illuminés!» pense Marie qui n’apprécie guère les religieux.

La rencontre de sa vie

Perdue dans ses pensées, elle n’a pas vu le guérisseur s’approcher d’elle. «Je suis Jésus de Nazareth. Veux-tu que je te guérisse?» lui lance-t-il, avec un regard à la fois doux et profond. Stupéfaite, Marie acquiesce. De toute façon, elle n’a rien à perdre! «D’un coup, une chape de plomb a disparu de ma vie. C’était fabuleux!» s’enthousiasme Marie, encore tout émue de ce miracle. Les mois suivants, elle accompagne Jésus dans ses tournées en Palestine. «C’était bien normal, je l’aimais tellement, après tout ce qu’il avait fait pour moi…» se rappelle-t-elle.

Jésus crucifié injustement

Un jour, Jésus décide de monter à Jérusalem pour fêter la Pâque. Ses amis tentent de le dissuader, car le voyage est dangereux. Surtout que les religieux, jaloux de sa popularité, veulent sa peau…
Jésus le sait, mais il préfère obéir à ce que son Père lui demande. «En chemin, Jésus nous a annoncé qu’il serait arrêté, puis crucifié… mais nous, on n’a rien compris!» admet Marie. Peu après, les religieux fomentent un complot, manipulent la foule, se liguent avec les politiques et font condamner Jésus.

«Tout est allé si vite, avec une sentence si injuste!» s’exclame Marie, encore chahutée par ces événements. «Jésus parlait et guérissait avec tant de douceur et de vérité! Il faisait tant de bien! Nous étions anéantis…»

La mort gagnante?

Près de Jérusalem, Jésus agonise, cloué sur une croix. Des curieux regardent. Certains se moquent. Elle est là, avec des proches de Jésus. Ils pleurent, choqués de le voir tant souffrir. Vers quinze heures, Jésus meurt.

En fin de journée, des amis descendent son corps de la croix. Avec deux autres femmes, Marie assiste à la scène, silencieuse. Les amis enveloppent Jésus dans des linges. Ils le déposent dans un tombeau qu’ils ferment avec une grosse pierre. «En ce vendredi soir, nos espoirs étaient morts», reconnaît-elle.

Tôt le dimanche matin, les dames retournent au tombeau, pour embaumer le corps. «Mais la tombe était ouverte!» s’exclame Marie. Dans sa frayeur, elle court l’annoncer aux amis. La tombe a-t-elle été profanée? Au pas de course, ils y reviennent.
«C’était bizarre, raconte Marie, car les linges étaient soigneusement pliés. Des voleurs n’auraient jamais fait ça!» Perplexes, les amis s’en vont. Mais elle reste. Elle pleure, inconsolable.

Mort pour nous

Soudain, deux anges la rencontrent: «Femme, pourquoi pleures-tu?» Marie leur répond: «Je voulais embaumer un être aimé, mais on a volé son corps!» Indignée, elle s’apprête à partir. Mais un homme approche et lui dit à nouveau: «Femme, pourquoi pleures-tu?»
«J’ai pensé que c’était le jardinier», raconte-t-elle. «Alors je l’ai supplié: si c’est toi qui l’as pris, dis-moi où tu l’as mis et j’irai le prendre!» La voix douce et grave, l’homme lui dit: «Marie!» Soudain, elle le reconnaît: mais oui, c’est Jésus, il est vivant!

«Quel choc! Je venais prendre un mort… et voilà Jésus qui me tend les bras!» dit Marie. Dans sa joie, elle l’invite à fêter ça avec leurs amis! Mais Jésus refuse. Il veut fêter sa victoire sur la mort avec Dieu son Père! Car s’il a fini sa mission sur la terre, elle se poursuivra au Ciel, d’où il est venu. Alors enfin, elle comprend: c’est de l’ombre de la mort, que Jésus l’a délivrée!

Une mission d’amour

Jésus l’envoie annoncer à leurs amis qu’il est vivant. «Me confier une telle mission… j’ai pensé que ces messieurs n’allaient pas me croire!» raconte Marie, amusée. Mais le choc passé, ils font la fête ensemble. Et depuis ce jour, ils racontent partout: «Jésus est ressuscité, il a vaincu la mort! Faites-lui confiance! Il vous aime et vous invite à le suivre…»

Quart d'heure pour l'essentiel

Article tiré du numéro Quart d’heure pour l’essentiel Pâques 2023

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