Quand l’amour pour le prochain passe de la parole à l’acte (3)
Nath Fauveau: difficile de ne pas être émue par la souffrance de l’autre
«Soutenir les plus démunis, on le fait tous à notre manière. En ce qui me concerne, j’aime être sur le terrain, partir à la rencontre des populations, être stimulée par les défis et les enjeux.»
Pour Nath Fauveau, travailler pour Medair, une ONG qui cherche à soulager la souffrance et lui permet de faire ce qu’elle aime, a du sens. «Je n’ai pas les moyens financiers de faire de gros dons pour soutenir les œuvres qui interviennent auprès des plus vulnérables (et je laisse aux plus fortunés le soin de le faire) mais j’ai les compétences et la disponibilité pour partir et aider sur place.»
Nath Fauveau pense qu’on a tous une pierre à apporter à l’édifice. «Mon choix de carrière est motivé par la foi; mais vivre sa foi ne change pas que ce soit à Lyon où je vis, au Kentucky où se trouve ma famille, ou en Irak où Medair intervient depuis 2014. Bien sûr, dans de nombreux pays d’intervention, on ne peut pas vivre sa foi publiquement mais la relation avec Dieu n’est pas interrompue pour autant. Mes années d’expérience dans le développement m’ont permis de comprendre que traiter l’autre comme un semblable, avec amour et respect, dans toute la richesse et la différence de sa culture, était la meilleure manière d’aimer Dieu.»
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Christian Willi