Skip to content

Pâques dans le monde

© Polish Tourism Organisation - wikimedia_commons - Flickr_Creative Commons
De la Pologne au Mexique, de la joie des orthodoxes au chemin de Croix des Mexicains, la Semaine Sainte prend des teintes bien différentes selon les traditions.
Magaly Mavilia

En Pologne, le lundi est mouillé

En Pologne, pays très catholique, Pâques occupe une place particulière. Le samedi commence par une note gourmande. Des aliments sont déposés dans une corbeille qui sera amenée le dimanche à l’Eglise. Les paniers magnifiquement décorés de lin blanc ou brodés, avec des serviettes assorties et des branches de buis sont alors bénis par le prêtre. Cette tradition existe également dans certaines régions d’Autriche et en Allemagne.

Le lundi, une étrange coutume, baptisée «lundi mouillé», veut que chacun s’asperge d’eau dans une grande farandole de «bénédictions» particulièrement prisée par les jeunes. Pour la semaine sainte, les plus beaux costumes sont portés et les décorations hautes en couleurs qui décorent les rues et les maisons témoignent de la foi de ce peuple pour qui la semaine sainte est encore sacrée.

Publicité

Au Mexique, l’heure est à la fête

Très populaires au Mexique, les festivités de Pâques ont une grande importance. Elles se déroulent du dimanche des Rameaux au lundi de Pâques. Et il n’est pas rare que, dans certaines régions, les traditions chrétiennes et amérindiennes s’entremêlent avec ferveur. Le rituel le plus populaire, qui attire d’ailleurs chaque année de nombreux touristes, est la mise en scène spectaculaire du chemin de Croix auquel participent les habitants-acteurs. Parmi le plus célèbre, celui de Iztapalapa est retransmis en direct à la télévision et l’événement est suivi par plusieurs millions de téléspectateurs.

Cette tradition remonte à 1843. Suite à une épidémie de choléra à Iztapalapa qui, dit-on, a disparu comme par «miracle» grâce aux prières ferventes de la population tout entière. Les personnages portent les costumes de l’époque biblique et l’on y retrouve Marie, les soldats, Ponce Pilate et le Christ bien sûr. Les spectateurs vivent ce chemin de Croix avec beaucoup d’émotions. Et c’est l’un des moments les plus forts de l’année pour la communauté chrétienne.

La joie des orthodoxes

Dans les communautés orthodoxes, Pâques met l’accent sur deux axes forts dans la vie du chrétien. Le carême, ou la pénitence, commence déjà entre quatre à six dimanches avant Pâques, selon les traditions. Ce carême, à la base alimentaire et très strict, est surtout l’occasion d’une introspection profonde où les croyants vont débusquer ce qui est à purifier. L’intention est aussi de se rapprocher du grand mystère de la Croix, de le méditer jour après jour jusqu’au moment de la résurrection. Et là, c’est la joie qui l’emporte. Tout le monde se salue en répétant: «Le Christ est ressuscité! En vérité, il est ressuscité!» et les sourires puisent leur source dans cette victoire célébrée par un très joli rite.

Le samedi soir, la liturgie commence symboliquement dans une Eglise plongée dans l’obscurité. Puis le prêtre allume une bougie qu’il tend à son voisin et ainsi de suite jusqu’à l’entier de l’assemblée, dont les petites flammes illuminent le lieu saint. Le lendemain après-midi, les orthodoxes célèbrent le «dimanche de l’amour», en lisant l’Evangile de Jean.

Quart d'heure pour l'essentiel

Article tiré du numéro Quart d’heure pour l’essentiel Pâques 2023

Publicité