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Ils sont fans de Pâques

© Istockphoto
Micro-trottoir
Charlotte Moulin

Emmanuel, 56 ans

Je vis Pâques différemment de Noël. C’est un temps d’intense recueillement, car pour moi la mort de Jésus et le fait qu’il n’en a pas été prisonnier est au centre de ma propre libération intérieure, de celle de mon âme. Je suis un ancien athée anti-chrétien et je réalise à chaque Pâques cette faveur gratuite que j’ai reçue et l’immense valeur de ce sacrifice de Jésus pour moi. Je ressens aussi très fort une joie liée à sa résurrection en tant que victoire définitive sur la mort. Cette victoire m’est offerte et me garantit la vie éternelle.

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Grace, 37 ans

Je n’ai pas besoin d’attendre ce moment pour me souvenir de la crucifixion et de la résurrection de Jésus, mais l’atmosphère générale au Liban à Pâques influence quand même mes pensées.
Les catholiques et les orthodoxes du Liban, où je suis née, célèbrent Pâques activement. Durant la semaine sainte, les gens chantent des cantiques dans les rues. Les souffrances du Christ sont le sujet principal à la radio et à la télévision. Le film «Jésus» est diffusé partout. Certains s’habillent en noir, et les cloches des Eglises sonnent.
En revanche, les protestants ne marquent pas Pâques durant toute la semaine. Dans l’Eglise protestante évangélique, où je vais quand je suis dans mon pays, on fait un culte spécial le dimanche. C’est un moment très joyeux, axé sur la résurrection.

Anaïs, 42 ans

Je suis souvent dans la désolation à l’Eglise à Pâques, et je ne peux pas me réjouir juste après du fait que Jésus soit ressuscité en surpassant la mort. Car à ce moment, je suis centrée sur les souffrances physiques que Jésus a endurées sur cette croix et avant d’y être cloué. Et plus encore, sur la déchirure qu’il y a eu entre Dieu et son fils, au moment où il a déversé sa colère sur lui et non sur moi. C’est souvent quelque chose que je garde en tête plusieurs jours, puis tout doucement, je redeviens paisible.

Guy, 73 ans

Déjà, j’achète à l’avance une cocotte en chocolat à mes deux petits-enfants, une tradition que j’ai inventée depuis qu’ils ont des dents! Intérieurement, je me sens tranquille. Je profite de l’occasion pour parler de la Bible et de Dieu à ma fille, qui nous rend visite seulement quelques fois par an avec sa petite famille. Elle habitait déjà loin de nous quand on a commencé à s’y intéresser. C’est en même temps un moment où on peut les chouchouter; mon épouse ne les admet pas dans la cuisine!

Quart d'heure pour l'essentiel

Article tiré du numéro Quart d’heure pour l’essentiel Pâques 2023

Pâques dans le monde

De la Pologne au Mexique, de la joie des orthodoxes au chemin de Croix des Mexicains, la Semaine Sainte prend des teintes bien différentes selon les traditions.

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