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Se battre pour devenir quelqu’un de bien

Djibril Cissé raconte comment il s'est approprié la foi.
Sandrine Roulet

Les médias ont affirmé que de musulman, Djibril Cissé s’était converti au christianisme. Dans sa biographie Un lion ne meurt jamais, (éd. Talent Sport), l’ancien international français, qui vient de prendre sa retraite, rectifie : c’est son père - qui a abandonné la famille - qui se réclamait de l’islam. Sa mère, qui a élevé seule ses enfants, les a laissés libres de choisir leur foi : «Je suis allé au catéchisme et j’ai aimé ce qu’on m’y a enseigné. J’ai conservé ma foi depuis. Je n’ai rien renié pour me convertir au catholicisme : je n’ai connu que cette religion», écrit-il.
Le fait que Djibril Cissé affiche une foi chrétienne plutôt que musulmane a dérangé certaines personnes, notamment dans son pays d’origine, la Côte d’Ivoire. «La foi est une question de choix et de liberté. Je suis un fervent catholique et non un traître converti». Reconnaissant à Dieu d’être né sous une bonne étoile, Djibril Cissé aime à penser que les coups durs qu’il a expérimentés étaient là pour le tester, «pour voir si je méritais vraiment ma carrière». L’un de ses tatouages, des ailes d’ange (Djibril signifie Gabriel, comme l’ange apparu à Marie), illustre sa foi en lui-même, mais surtout en Dieu : «Dieu m’a donné la force de me battre tous les jours pour être quelqu’un de bien.»

Sandrine Roulet

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