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Maison prise pour cible dans la ville de la Nativité

© Alliance Presse
Michel Katimi habite à Beit Jala, à deux kilomètres de l’Eglise installée sur le lieu de naissance du Christ. Quand sa maison a explosé, il a pris conscience de la véritable signification du mot «pardon».

Ils s’en souviennent comme si c’était hier. Une nuit du printemps 2002, la famille Katimi a entendu des bruits de roquettes exploser dans la maison voisine. La détonation a été telle que les vitres de leur propre habitation ont volé en éclat. Paniqués, les Katimi s’apprêtaient à quitter les lieux, lorsqu’un explosif a atterri dans leur maison. L’habitation a été en grande partie détruite par l’explosion. «Mais comme par miracle, nous n’avons subi que de légères blessures», témoigne Michel Katimi. Les mois qui ont suivi, la famille a dû se reloger.

Protégés
L’attaque avait fait les gros titres des médias régionaux. En voyant le reportage télévisé, Michel Katimi a pris un peu plus conscience combien lui et sa famille avaient été protégés. Mais le Palestinien a vécu un autre miracle: à aucun instant, il n’a été pris de haine pour ses agresseurs. Il attribue cette sérénité au citoyen d’honneur de la région, Jésus-Christ.

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Jésus, citoyen le plus important de Bethléem
Avant que ne se produisent ces événements, Michel Katimi avait commencé des études d’économie à l’université. Mais son but était de devenir guide touristique. Il a toujours aimé présenter sa ville à des étrangers. Lorsque l’intifada s’est déclenchée, les touristes ont disparu. Michel Katimi ne s’est pas laissé décourager et s’est inscrit à une formation pour l’obtention d’un diplôme d’études bibliques, un prérequis pour la formation de guide touristique. En étudiant les récits bibliques, il a été vraiment interpellé: «J’ai appris à connaître Jésus-Christ, le citoyen le plus important de Bethléem, comme mon sauveur.»
En raison de la situation économique désastreuse, la formation de guide touristique n’a jamais débuté. A la place, Michel Katimi s’est inscrit dans un collège biblique de Bethléem. Ce chrétien arabe est désormais convaincu de la valeur de l’Evangile. «Nous devons apprendre à le vivre, sans choisir les seuls éléments qui nous conviennent. Lorsque la Bible nous enseigne à pardonner, faisons-le, même si nous avons été victime d’une agression!»

Il a renoncé à la vengeance
Fort de cette conviction, Michel Katimi affiche une sérénité étonnante: «Ma paix me vient de Jésus. Il a fait en sorte que je ne me mette pas en colère contre mes agresseurs et que je renonce à me venger. J’ai pu leur pardonner et j’éprouve même de l’amour pour eux.»
Daniel Gerber

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