L’optimisme inébranlable de Guy Parmelin
Chaque année, l’université de Saint-Gall publie un baromètre de l’espoir. Les conclusions de cette année montrent que les jeunes sont plus mécontents et désespérés qu’un an plus tôt et qu’ils se sentent émotionnellement et socialement moins bien. Remarquez-vous aussi cette évolution?
Oui et non. Les guerres en Europe, au Moyen-Orient et ailleurs laissent des traces. Cependant, je rencontre aussi de nombreux jeunes qui, malgré tout, sont remplis d’espoir et motivés. Ils ont des projets et continuent de profiter de la vie autant que possible, malgré les circonstances.
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Qu’est-ce qui vous donne de l’espoir dans la vie?
Je suis naturellement optimiste. Je vis selon une citation attribuée au réformateur Martin Luther: «Si je savais que le monde devait finir demain, je planterais quand même un pommier aujourd’hui.» C’est ma manière de voir les choses. Je ne perds jamais espoir!
La Constitution commence par un préambule qui mentionne «Dieu tout-puissant». Au Parlement, il y a eu des efforts pour supprimer cette référence parce qu’elle n’est plus d’actualité. Quelle est votre position sur cette mention de Dieu?
Nous sommes un pays chrétien riche d’une tradition chrétienne. Nous devons la maintenir. Pour moi, cela est parfaitement exprimé par ce préambule.
Dans ce même registre, devrions-nous adopter un nouvel hymne national?
Non, nous n’en avons pas besoin. Cet hymne historique convient bien à notre pays. Je suis heureux lorsqu’à l’occasion d’un match de football, les personnes âgées et les jeunes chantent fièrement cet hymne. Cela me donne presque toujours des frissons.
Avons-nous vraiment besoin de croire en Dieu? Ne suffit-il pas de croire au progrès et à la mondialisation?
Une question intéressante! La réponse n’est pas facile. Le progrès et la mondialisation sont en marche, mais ils ne sont pas diaboliques. Lorsque nous importons des biens des pays en développement, nous aidons également les agriculteurs et les travailleurs sur place. On peut certainement croire en les deux: en Dieu et au progrès.
Pourquoi croyez-vous encore en Dieu dans une société qui s’est largement affranchie du religieux?
Je ne peux pas l’expliquer. C’est ma conviction personnelle depuis toujours. Je sens que Dieu est proche de moi lorsque je viens à lui avec mes préoccupations et mes problèmes. Je ne sais pas s’il m’écoute toujours.
Avez-vous parfois l’impression que Dieu ne vous écoute pas?
Je ne peux pas m’attendre à être exaucé tout de suite si je viens tous les jours avec une demande vers Lui. Il n’est pas une machine. Il s’agit plutôt d’une connexion constante avec Lui. Cela me rend plus calme de savoir qu’il est toujours là et que je peux toujours venir à Lui.
D’où tirez-vous la force de gérer votre emploi du temps chargé?
Ma famille me donne le plus de force, je me sens très lié à elle. Ensuite, le sommeil est certainement très important. Je vais me coucher relativement tôt le soir, mais en tant qu’ancien agriculteur, je me lève encore tôt chaque matin. Les routines habituelles me rendent fort et me donnent la possibilité d’agir avec vigueur et clairvoyance.
Vous êtes vigneron et produisez vous-même votre Chasselas. Pourriez-vous nous donner votre conseil personnel en matière de vin?
Il y a tant de bons vins suisses! Pour moi, le plus important est que le vin corresponde à l’ambiance ou au repas. Par exemple, un Chasselas de Vinzel est toujours excellent!
Pour de nombreuses personnes, le sport est une interruption bienvenue de la routine quotidienne. Cette année, le championnat d’Europe de football a lieu. Allez-vous regarder les matchs de l’équipe nationale suisse?
En tant qu’ancien joueur et arbitre, je suis un grand fan de football. Cette année, il ne me sera probablement pas possible de me rendre personnellement en Allemagne car mon agenda est déjà rempli par d’autres engagements. Mais je regarderai les matchs à la télévision ou les résumés plus tard.
Extrait d’un entretien réalisé par Markus Hänni pour le journal Hope 2024, édité par Livenet et la Schweizerische Evangelische Allianz.