Des jours courts et de longues nuits ! C’est ce qu’évoque habituellement la période de Noël : le jour se lève alors que la plupart des gens sont déjà au travail et il fait nuit avant même qu’ils ne reprennent le chemin de la maison. Les longues soirées invitent à se retrouver dans une ambiance chaleureuse, à se faire des confidences au coin du feu, mais aussi à méditer à la lueur des bougies.
Méditer, se recueillir, réfléchir au sens de la vie… C’est souvent dans les moments paisibles que cette quête de sens prend toute sa mesure. Nous nous remémorons le chemin parcouru, réfléchissons à nos actions présentes et soupesons les choix qui s’offrent à nous pour tenter de saisir le sens de notre existence.
Nul ne saurait le contester, il n’est pas simple de répondre à cette question : «Qu’est-ce qui donne un sens à ma vie ?». D’une part parce qu’elle peut prendre des formes différentes au fil du temps, d’autre part parce que nous ne pourrons probablement jamais y donner une réponse définitive. Cette réflexion nous habite tout au long de notre vie et nous force régulièrement à nous interroger sur notre existence.
Si l’on demandait à dix personnes de nous dire quand elles ont médité la dernière fois sur le sens de leur vie, on obtiendrait sans doute presque une dizaine de réponses différentes : en lisant un livre, en regardant un film au cinéma ou à la télévision, dans un instant de bonheur ou dans des circonstances tragiques, en se plongeant dans la lecture d’un article ou en écoutant une émission de radio, ou tout simplement, dans un moment de tranquillité, loin de toute fébrilité ou distraction.
J’aimerais vous inviter à vous interroger, sans faux-fuyants, sur le sens de la vie. Vous trouverez peut-être une source d’inspiration à la lecture de ce numéro de Quart d’heure pour l’essentiel et vous vous accorderez quelques moments de tranquillité si propices à la réflexion durant la période de Noël. Puissiez-vous y puiser toute la force nécessaire pour aborder la nouvelle année qui, je l’espère, verra se réaliser tous vos vœux les plus chers.

Johann Schneider-Ammann, Conseiller fédéral