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Une forte majorité en faveur de l’enseignement de Noël à l’école

© Alliance Presse
Le sondage commandé par Quart d'Heure pour l'essentiel montre que les Suisses sont favorables à l'enseignement de l'histoire de Noël en classe. Analyse et interviews.

L’histoire de Noël doit être enseignée dans les écoles. Une écrasante majorité de huit Suisses sur dix soutient les responsables des écoles dans ce domaine. Pas question, donc, de bannir l’histoire de Noël de l’école. 30% y sont favorables et 48% plutôt favorables. A l’inverse, 19% y sont plutôt défavorables et 6% complètement opposés. Même les adeptes d’autres religions y sont majoritairement favorables.

La religion fait partie de la culture générale
La population attend de l’école qu’elle transmette des connaissances, une culture et des valeurs religieuses. L’enseignant Luc Zbinden regrette une sorte d’autocensure des écoles et rappelle que le christianisme n’a pas seulement imprégné l’histoire de la Suisse, mais tout le continent. «Il appartient à l’école de l’enseigner, ne serait-ce que pour pouvoir comprendre les nombreuses références au christianisme dans la philosophie, la littérature ou l’art», explique-t-il. Même son de cloche du côté du directeur de l’Institut Interstrass de l’Ecole Supérieure Pédagogique de Zurich: «Il n’y pas de culture sans religion.»
Le sociologue des religions Christophe Monnot interprète ce résultat comme suit: «La population souhaite que l’école enseigne l’histoire de Noël dans une perspective critique et non confessante». La conseillère nationale socialiste Ada Mara distingue bien le rôle de l’Etat de celui des Eglises. Selon elle, le premier transmet un savoir sur les religions tandis qu’il appartient aux secondes de faire du prosélytisme.

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Noël dans le programme
Les directeurs de l’Instruction publique saluent ce signal d’ouverture quant aux contenus religieux dans les programmes scolaires. «Il appartient à un pays imprégné par le christianisme de thématiser l’histoire et la signification de Noël dans les écoles», soutient Regine Aeppli, directrice de l’Instruction publique pour le canton de Zurich.

Thomas Hanimann et Christian Willi


La fête a sa place à l’école

Madame Chassot, comment la Conférence suisse des Directeurs cantonaux d’Instruction Publique (CDICP) que vous présidez garantit-elle un minimum de connaissances religieuses?
L’enseignement religieux varie d’un canton à l’autre, notamment en fonction du statut des Eglises. L’école enseigne le fait religieux. L’objectif est de dispenser à chaque élève des connaissances religieuses lui permettant de comprendre les racines de notre civilisation occidentale. Cette discipline enseigne les bases de la culture judéo-chrétienne et ouvre l’enfant à une connaissance des autres religions. L’école transmet ces connaissances, sans prosélytisme.

Comment l’école peut-elle conjuguer le principe de laïcité avec celui de la transmission de l’héritage religieux?
La laïcité ne fait pas débat à la CDICP, car les relations entre Eglises et Etat diffèrent de canton à canton. La fête de Noël nous place au cœur de la question des relations étroites entre le religieux et le culturel. Noël peut être considéré autant comme une fête religieuse qu’une fête culturelle. Pour certains enfants, la fête de Noël est la célébration de la naissance de Jésus. Pour d’autres, Noël n’est qu’une fête familiale. En respectant la neutralité confessionnelle, l’école veille à ne pas porter atteinte aux sentiments religieux d’élèves d’autres religions. Mais l’école doit dispenser à tous les élèves les connaissances leur permettant de comprendre l’une des principales fêtes du pays dans lequel ils vivent. C’est la raison pour laquelle j’estime qu’il est important de fêter Noël à l’école.

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