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Noël, l’heure du bilan, des résolutions et de l’espoir

© Alliance Presse
L'édito du cardiologue Thierry Carrel

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Dans les rues richement décorées de votre ville, l’effervescence autour des achats de Noël est sûrement à son comble, à quelques jours de Noël. Dans ma ville de Berne, lorsque la fameuse «Zytglogge», la Tour de l’Horloge, sonnera les quatre coups de seize heures, le 24 décembre, les rues de la ville vont rapidement se vider. Même le marché de Noël devra quitter les lieux. Les odeurs de vin chaud, de pâtisseries et de cannelle disparaîtront, balayées par un vent frais… et ne seront de retour qu’onze mois plus tard.
Je suis pris d’émotions mélancoliques. Une année de plus se termine. Le temps passe toujours trop vite pour les adultes et toujours trop lentement pour les plus jeunes. En cette fin d’année, l’heure est aux rétrospectives, aux bonnes résolutions et aux espoirs. Nombreux sont ceux pour qui un regard en arrière n’est pas synonyme que de bons souvenirs. En raison ici d’événements douloureux comme la mort d’un être cher, là d’un échec ou encore d’espoirs déçus. Ce qui m’est resté, avec les années, c’est une certaine nostalgie des fêtes de Noël traditionnelles: la joie des retrouvailles avec la famille et les amis ainsi que mon souhait de paix, d’amour et de sécurité. Dans cette période de fête, la qualité compte pour une fois plus que la quantité.
Et pourtant, un étrange sentiment m’envahit lorsque je vois les dernières feuilles du calendrier de cette année, même si je sais bien que le calendrier demeure une chose relative. Nous avons grandi avec le temps, mais il n’est pas inscrit dans notre vie. C’est nous qui nous inscrivons dans le temps. Le temps nous échappe, nous manque ou nous fait défaut. Du coup, nous nous réjouissons de la trêve de Noël. Comme chaque année, je vais aller rendre visite à mes patients, saluer ceux qui pourront quitter l’hôpital. Et à ceux qui devront passer Noël dans une chambre d’hôpital, j’exprimerai des vœux de réconfort, d’espoir et de confiance. Je tiens à ce qu’ils sachent que nous serons toujours là pour eux, en particulier dans les moments difficiles, telle que la période de Noël peut l’être pour eux.
Dans quelques jours, lorsque les cloches de la cathédrale sonneront le passage à l’An nouveau, je me résoudrai à vivre la nouvelle année de façon plus raisonnable et tranquille. Mais pour l’instant, l’odeur de vin chaud est encore bien présente. Les gens courent encore d’un magasin à l’autre. A l’hôpital, nombreux sont les patients qui aimeraient bien que Noël soit déjà passé.
Le silence annoncé devrait être comme un baume qui nous régénère intérieurement. Nous avons besoin de silence, afin que les nombreuses paroles que nous entendons au quotidien nous incitent au silence. Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons être réceptifs à la naissance de Jésus et comprendre la signification de la foi dans notre vie.

Dr. Thierry Carrel, cardiologue, Berne

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